Page 7 - Bazille 2
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NATURE MORTE AUX RAISINS ET AUX NOIX































               N° 2.  Nature morte aux raisins et aux noix,    e corpus de l’oeuvre de Bazille ne cessera

               1865,                                           de nous étonner. Parmi les œuvres du dé-
               huile sur toile,                                but, on comptera désormais cette Nature
               38 x 46 cm - 15 x 18 in.,
               signé et daté en bas à droite : F. Bazille 1865,   Lmorte aux raisins et aux noix, exécutée en
               collection particulière.                   1865, qui prouve que Bazille avait alors acquis
                                                          une maîtrise incomparable de la peinture. Un
                                                          talent qui s’exprime aussi à travers L’Ambulance
                                                          improvisée,  Marine à Sainte-Adresse et  Frédé-
                                                          ric Bazille à la palette, tous  peints à la même
                                                          époque. Pourtant, cette remarquable nature
                                                          morte tranche avec d’autres tableaux dont la
                                                          naïveté peut nous surprendre, tels que l’Étude
                                                          de Saint-Sauveur (1863), le Nu couché (1864) et
                                                          Saint-Sauveur (1865).
                                                          Ici règne la lumière qui jaillit des raisins et des
                                                          noix. Ces derniers sont gorgés de soleil que res-
                                                          titue la matière généreuse employée par Bazille.
                                                          Bazille s’était déjà intéressé à des sujets de la vie
                                                          quotidienne dans ses Couvercles de bouillon et
                                                          ses Deux Harengs de 1864.
                                                          Cette nature morte comme ses Poissons (1866)
                                                          ne fait-elle pas penser à Manet dont il se rappro-
                                                          chera, notamment dans ses tableaux Négresse
                                                          aux pivoines, à la fin de sa courte vie ? En identi-
                                                          fiant Bazille à Manet, nous avons conscience de
                                                          porter Bazille au rang des plus grands peintres
                                                          impressionnistes avec néanmoins les irrégulari-
                                                          tés que  nous lui connaissons.

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