"Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort ...". Cinq cents, c'est aussi le nombre de pastels qui font partie des collections du musée d'Orsay.
Parmi eux, une centaine a été judicieusement choisie pour représenter cette collection dont, entre portraits et paysages, le public appréciera les formes. De Boudin à Lévy-Dhurmer, de Degas à Redon, autant de noms qui trônent à l'exposition sans oublier des artistes moins connus tels que Ernest Duez, Jozsef Rippl-Ronai, André Devambez et Maria Botkina. 

Degas y occupe une place de choix avec une vingtaine de pastels : des danseuses,  des nus, des portraits mais aussi des paysages. Autant d'oeuvres dont la sélection est un bel échantillon de la collection du musée d'Orsay.

Cette exposition est aussi l'occasion de rappeler la place du pastel et les difficultés qu'il eut à s'imposer au XIXème siècle. Comme l'explique Caroline Corbeau-Parsons, sa commissaire, si "en 1835, le dessin avait gagné sa propre section au Salon, le pastel était alors séparé de la peinture... et si la particularité du pastel est enfin reconnue, [ce dernier] reste perçu comme une technique inférieure à la peinture... C'est un siècle plus tard, en 1885, que son autonomie et sa popularité sont symboliquement couronnées par la fondation de la Société des pastellistes français".

De Vigée Le Brun à Greuze pour les portraits, le pastel est aussi un art majeur du paysage. De Boudin, Pissarro, Sisley à Constant Troyon - dont les pastels peu connus n'ont rien à envier aux plus grands - le pastel n'a plus depuis longtemps sa réputation à faire. Il l'a en effet définitivement acquise.

Une exposition qui vient compléter l'exposition Manet Degas qui a lieu actuellement.